Conversation avec la directrice : double degré & mesures éducatives

Lors de sa séance du 28 février 2011, le comité de l'Association de parents a reçu notre directrice, Mme Corinne Gobet Mahler, pour discuter de plusieurs sujets, dont les mesures éducatives et le double degré. Nous résumons ces deux points, pensant qu'ils peuvent intéresser tous les parents de notre établissement.

Double degré: une utilité pédagogique ?
Mesures éducatives: un projet qui évolue.

1) Mesures éducatives
En 2009, enseignants et direction ont présenté aux parents de l'école Ferdinand-Hodler un projet de mesures éducatives, réfléchi et élaboré avec l'aide du Point.

Il est basé sur l'idée que tout enseignant réagit de la même manière au constat de transgression ou d'indiscipline (taper un camarade, courir dans le couloir, insulter, etc), qu'il intervient même s'il ne s'agit pas de son élève, et qu'une gradation est créée: 3 avertissements, une fiche de réflexion, information des parents, etc.

Ce projet est ambitieux et nécessite une grande constance dans l'application, explique Mme Gobet. L'équipe est en train de voir quels réajustements devraient être faits (par ex., la progression -3 avertissements- 3 fiches de réflexion est probablement trop lente). Mme Gobet Mahler trouve que l'expérience porte ses fruits; on le remarque par exemple avec les Conseils de classe pour les 3P-4P.
 Chez les grands, un élève a atteint le niveau « fiche de rélexion » et a dû présenter son travail à ses camarades:" à la fois un électrochoc et l'occasion d'une très belle réflexion et présentation".

L'APECV demande pourquoi il y a encore des punitions "copies de lignes", style écrire 20 fois «Je ne dois pas taper mon camarade »? Mme Gobet Mahler reconnaît que ce n'est pas dans l'esprit des mesures éducatives mises sur pied, mais que cela appartient à la liberté de l'enseignant. Le comité demande aussi pourquoi il y a des suppressions de récréation ou de gymnatique qui semblent peu pertinentes pour les élèves turbulents? Même réponse.

Les membres présents du comité disent qu'ils trouvent le processus des mesures éducatives très intéressants et le soutiennent. Mais ils aimeraient qu'il y ait une cohérence dans toute l'école et que les punitions style « copier des lignes » ou récréations supprimées n'aient plus cours et soient remplacées par des sanctions pertinentes et constructives. Le comité demande que les parents soient informés régulièrement de l'existence et de l'évolution des mesures éducatives: en tout cas tous les deux ans.

2) Double degré
Mme Gobet Mahler écoute le fort mécontentement des parents sur les doubles degrés qui concernent les 5P ou les 6P (soit 4P-5P soit 5P-6P).

Elle explique que le double degré est un choix pédagogique pour les classes d'enfantine (1E-2E). Il est très lourd d'avoir une classe avec seulement des 1E et le double degré présente à cet âge des avantages.

Mais il serait judicieux de séparer 5P et 6P: c'est pour une question d'effectifs que ces dernières années il y a eu des classes à double degré chez les grands, explique-t-elle. Il y avait 16 6P et 35 5P en 2010, avec l'impossibilité d'ouvrir une classe à 16 élèves seulement.

Dans les autres degrés (1P-2P ou 3P-4P), les points de vue des enseignants divergent sur la pertinence pédagogique du double degré.

En automne 2011, l'établissement aura un peu plus d'autonomie quant à la répartition du nombre d'élèves (une classe un peu plus petite pourra être compensée par une autre plus nombreuse) et cela facilitera peut-être la répartition des effectifs entre les 11 postes d'enseignants.

Est-il tenu compte du souhait des enseignants à propos des doubles degrés ? Oui, dit Mme Gobet Mahler, mais, les effectifs orientent fortement le choix. Les parents redoutent que les enseignants qui ne veulent pas du double degré gèrent mal la situation.

Un parent demande si on a étudié les résultats des double degrés: meilleurs ou pas ? Mme Gobet Mahler ne connait pas d'études à ce propos. Quant au niveau de l'établissement, il est dans la «moyenne supérieure » des établissements du canton, si l'on se base sur les résultats des épreuves cantonales.